Un marché bio à Léhon

Le Samedi 6 avril 2013, le marché de producteurs bio et locaux a été inauguré officiellement par le Maire.

Clients, passants et curieux ont été nombreux à se déplacer. Une ambiance conviviale et festive était au rendez-vous : beaucoup de personnes se sont retrouvées et ont discuté, pendant qu’une troupe de musiciens animait la place du marché.

 

A 12h, un pot de dégustation des différents produits était organisé : cidre de Nicolas Monfort, jus de pomme de Pascale Doussinault, plats cuisinés de Sonia Valence, toasts au fromage frais de Nassima Khettab, tranches de galettes-saucisses d’Ida Delahaye, confitures au safran de Raphaël Tressy et pain de notre futur Boulanger, Carl Cerveau.

Source de l'image : Estelle Deroch, Léhon, 2013 

Un moment fort, agréable et encourageant, mais avec néanmoins quelques questions de la part des uns et des autres : 
Pourquoi n’y avait-il pas plus de variété ? Pourquoi y avait-il peu de quantité ? Pourquoi y a-t-il peu de producteurs ? …

>>> Le marché de Léhon est un marché de producteurs bio et local. Le groupe de travail citoyen ayant créé le marché a élaboré une charte stricte(Charte marché Bio de Léhon.pdf (432648) allant dans ce sens. Cela signifie que les produits vendus sont issus d’une agriculture biologique, ils sont cultivés, élevés ou conçus sans produit phytosanitaire, en phase avec la nature, les saisons… et ils sont issus également d’une agriculture de proximité : les producteurs participants habitent Mégrit, Jugon-les-Lacs, Médréac, Mérillac, Saint-Cast-le-Guildo, Calorguen, Langrolay-sur-Rance... Cela explique donc la différence que nous pouvons avoir avec des marchés plus larges ou des magasins : nous avons fait le pari d’un marché mettant en avant une nourriture saine et favorisant les emplois locaux. Dans un contexte de crise et de doute portant sur la provenance et la constitution des aliments de notre quotidien, nous tentons de porter un projet qui nous semble authentique, fort et cohérent avec des objectifs de développement durable. Donc, au marché de Léhon, fini les tomates et les fraises en hiver, cultivées en gouttière pleines de produit chimique ! Fini le poisson d’élevage stressé nourri aux antibiotiques !

                                                           

                                                                           Source des images : Yvon Le Corre, Léhon, 2013
 

>>> Respecter des objectifs de développement durable nous a amenés à pousser notre réflexion plus loin encore : manger bio et local c’est protéger les sols et l’eau de la pollution ; c’est moins de déplacements ; c’est respecter les animaux ;  c’est respecter le client en lui proposant des produits de qualité, bons pour la santé et à un prix juste ; c’est aussi avoir une éthique en ayant refusé de faire travailler des producteurs le dimanche, en ayant refusé d’instaurer une concurrence… cela explique le faible nombre de producteurs : dans la charte élaborée par le groupe de travail citoyen, il est précisé que ne sera accepté qu’un producteur par famille de produits : un seul producteur de légumes, un seul producteur de volailles, un seul producteur d’œufs, un seul producteur laitier, ...

>>> Penser durable c’est aussi être raisonnable, d’où la faible quantité de produits le premier jour de marché. Les producteurs participants ont pris des risques en se lançant dans l’aventure du marché de Léhon. Beaucoup ont donc préféré ne pas amener trop de denrées, pour tâter le terrain, évaluer la demande, prendre leurs marques.

>>> Un autre intérêt de ce marché réside dans son caractère évolutif : de part la nécessaire adaptation aux saisons, nous aurons en permanence des produits différents, parfois beaucoup, parfois moins ; nous avons des contacts aussi avec d’autres producteurs (pain, viande…), qui viendront probablement grossir le nombre de stands ; des expositions ponctuelles, des manifestations seront organisées au cours de l’année, pour faire découvrir l’artisanat local par exemple, pour créer des temps d’échange etc.